Dimensionnements des sections d’entrées d’air, extraction, débits mini/maxi, consignes de température… La ventilation englobe de nombreux paramètres qui, lorsqu’ils ne sont pas bien maîtrisés, peuvent conduire à une détérioration des performances zootechniques, à une dégradation de l’état sanitaire et à l’apparition de déviances comportementales, telles que la caudophagie. Il faut reconnaître qu’il y a de quoi s’y perdre ! Sur le terrain, c’est un véritable monde des croyances où chacun expose sa science. Il faut donc revenir à la base et bien la maîtriser. Un bon système de ventilation doit être en mesure d’apporter la bonne quantité d’oxygène aux animaux et d’évacuer l’air vicié. Le tout, en assurant une parfaite thermorégulation des salles adaptée à chaque stade physiologique considéré, et ce, sans courants d’air. L’objectif étant d’offrir aux porcs les conditions optimales nécessaires à l’expression de leur potentiel. Alors, même s’il n’existe pas de système idéal, un rappel des règles de bases et l’acquisition de bons réflexes permettront à chaque éleveur de mieux piloter ses équipements. L’observation des animaux et de leur environnement est l’un des principaux critères d’alertes pouvant remettre en cause la ventilation. Dès lors qu’un dysfonctionnement est détecté, il ne faut pas hésiter à se faire épauler. Les contrôles de ventilation et autres diagnostics techniques sont là pour ça. Parfois, de simples modifications des systèmes peuvent suffire.
Alors, pour vous assurer que vos animaux n’en manquent pas, prenez une bonne bouffée d’air et plongez-vous dans ce dossier. Il vous donnera les repères essentiels pour mieux maîtriser la ventilation.
En aparté
Attention aux promesses en l’air !
Lorsqu’on touche à la ventilation, véritable colonne vertébrale du bâtiment, tout doit être coordonné, de l’implantation du bâtiment jusqu’à l’emplacement des néons ou du circuit d’alimentation susceptibles de casser les veines d’air dans la salle, en passant par le dimensionnement des sections d’entrées d’air et des puissances des ventilateurs. Ceci est aussi bien valable pour les bâtiments en construction que pour ceux en rénovation. Malheureusement, on observe parfois, voire régulièrement, que les différents intervenants du projet (technicien, installateur, électricien, responsable des aménagements intérieurs, équipementier ventilation ou alimentation...) manquent de communication entre eux. Résultat ? Des erreurs de conception ou d’installation sont commises et les systèmes manquent de cohérence, menant ainsi à de mauvaises performances des bâtiments. Et dans bien des cas, ce n’est jamais la faute de personne, car respectivement, tout le monde à bien fait « son boulot ». Face à ce genre de situation, les éleveurs, eux, se sentent démunis.