À quelques jours de l’ouverture du SIA 2023, Gilles Gauthier, président de Culture Viande alerte sur les difficultés que rencontrent les entreprises du cœur de filière.
Et le terrain lui en apporte une parfaite illustration : En Bretagne, Fleury-Michon annonce la fermeture d’un de ses sites de transformation charcutière, à Plélan-Le-Grand. L’information a été révélée par France Bleu.
Un plan de sauvegarde de l’emploi est annoncé. Le site emploie 101 personnes, potentiellement licenciées ou reclassées dans les autres sites du groupe.
D’après France Bleu, l’avenir du site était à l’étude depuis octobre quand Fleury Michon avait annoncé vouloir se désengager de son outil. Aucun des potentiels repreneurs qui se sont déclarés intéressés n’a finalement concrétisé.
Une combinaison explosive.
Pour l’interprofession Culture Viande qui fédère 300 entreprises exerçant leurs activités dans les métiers de l’abattage-découpe-préparation et commerce en gros des viandes, bovines, porcines, ovines et caprines l’enjeu est désormais la survie : « La baisse des volumes et les difficultés d’approvisionnement ne nous permettent plus d’optimiser notre appareil de production et qui fragilisent notre modèle économique alors même que nous coûts industriels flambent. L’augmentation moyenne de la facture énergétique prévue pour 2023 de nos grands abattoirs est de + 324 %. Une combinaison explosive. »
Pour Gilles Gauthier, l’enjeu est simple: « faute de pouvoir faire passer les hausses de tarifs indispensables, nos entreprises qui maillent notre territoire vont disparaitre et déjà plusieurs d’entre elles se déclarent en cessation de paiement. »
Des importations de charcuterie en hausse de 15 %
Il conclut : c’est « la souveraineté alimentaire de notre pays qui est menacée ». Preuve en est : la hausse des importations. « Pour la viande de porc, elles atteignent 25 % sur les pièces et 15 % sur la charcuterie. »
Le Salon de l’Agriculture ouvre ses portes samedi 25 février et l’interprofession entend bien se saisir de cette vitrine de l’élevage français pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur les difficultés que rencontrent les entreprises du cœur de la filière•