Les prix des matières premières s’envolent. Une situation qui se répercute inévitablement sur le coût des aliments pour animaux. Cette réalité est un fait que les membres de la filière doivent « intégrer dans leur stratégie » explique François Cholat, président du Syndicat National de l’Industrie de la Nutrition Animale (SNIA). Néanmoins, les fabricants d’aliments ne restent pas les bras croisés et essayent de limiter les surcoûts au maximum : Diversification des flux d’approvisionnements, révision des formules, optimisation des coûts logistiques...

En 2020, la sécheresse a fait des ravages. Les récoltes de maïs ont été très décevantes dans les principaux pays producteurs mondiaux, ainsi qu’en Union Européenne. La production de colza suit la même tendance et enregistre une chute de 4,7 % (- 3,3 Mt) en raison des conditions météorologiques compliquées lors des implantations en 2019. Sur les cinq dernières années, le chiffre est encore plus inquiétant puisqu’il représente une baisse significative d’environ 30 % de la production. Par ailleurs, la Chine a fait un retour tonitruant sur les différents marché mondiaux en réalisant des importations de masse en soja tout au long de l’année 2020, tandis que certains pays exportateurs de céréales tels que l’Argentine et la Russie ont procédé à des restrictions d’importations.

Face à la forte demande et la faible offre, les prix ont continués d’augmenter*, « une tendance qui devrait se poursuivre dans les mois à venir », s’inquiète François Cholat.

Prix de juin 2020 à janvier 2021 (chiffres Agritel) :

• Blé tendre fourrager : 184€/t à 218€/t
• Maïs : 178€/t à 205€/t
• Orge : 170€/t à 211€/t
• Soja : 325€/t à 459€/t
• Soja : 325€/t à 459€/t
• Colza : 229€/t à 311€/t
• Prime « sans OGM » : 91€/t