Lors de l’assemblée générale du Comité Régional Porcin Bretagne en juin dernier, Émilie Charpentier, chargée de communication à l’UGPVB, a présenté les premiers résultats d’une étude menée par Opinion Way pour le Centre de documentation des métiers du porc. À cette occasion, 1 023 jeunes âgés de 18 à 30 ans ont été sollicités en octobre 2021 pour partager leur vision de la filière porcine et leurs habitudes de consommation.
« Trois catégories de consommateurs sont généralement répertoriées pour distinguer les motivations à l’achat » a rapporté Émilie Charpentier : les « hédonistes », qui privilégient leur plaisir ; les « responsables », au service du bien-être sociétal, et un entre-deux considéré comme les « équilibrés ». Or, les facteurs éthiques prennent de plus en plus de place dans la décision conduisant à l’achat de viande. Mais si près d’un jeune sur deux se considère comme flexitarien, 80 % des interrogés prennent plaisir à consommer de la viande.
Plus d’indulgence envers les éleveurs qu’envers l’élevage
7 jeunes sur 10 achètent en moyenne 3 fois du porc par mois. Une fréquence moins soutenue que pour la volaille et le bœuf et en recul : « Cette baisse suit la tendance générale qui s’observe sur la consommation des viandes », souligne la communicante avant de préciser que ces résultats sont à considérer « avec prudence » puisqu’ils ne sont basés que sur du déclaratif. Par ailleurs, le prix de la viande demeure le principal critère d’achat pour deux-tiers des interrogés. Le morceau de viande et l’origine suivent avec 38 %.
Si 38 % des jeunes reconnaissent ignorer comment sont élevés les porcs, ils sont une minorité (46 %) à avoir une image positive de l’élevage. En revanche, ils établissent une distinction entre élevage et éleveurs car ceux-ci dégagent une image positive pour 53 % des interrogés. Pour Émilie Charpentier, cela traduit « le manque de lien entre l’éleveur et le consommateur » et qui est constaté par les jeunes.
Quant au sujet de la transmission, source d’inquiétude pour l’avenir de l’agriculture en France, il est évoqué à travers un chiffre : 41 % des jeunes estiment que les éleveurs leur donnent l’envie de faire leur métier. « Ce taux n’est pas si mal, juge Émilie Charpentier, il pourrait être beaucoup plus faible ».