Dans sa dernière édition du Porc par les chiffres (disponible en téléchargement sur le site de l’Ifip), l’Ifip publie un très éclairant graphique comparant les évolutions des principaux indicateurs économiques ces cinquante dernières années : le Smic, l’inflation, l’indice Aliment Ifip et le prix du porc (classe U , puis classe E). La courbe du prix du porc reste désespérément en bas de tableau.
Une mise en perspective qui résonne avec le dernier communiqué commun de la FRSEA et des JA région Bretagne. Les éleveurs de porcs y rappellent subir « une flambée de toutes leurs charges sans précédent, avec notamment : + 41 % pour l’aliment porc charcutier + 42,4 % sur l’énergie. » Ils soulignent que « l’inflation alimentaire reste contenue en France par rapport au reste de l’Europe : + 9,9 % en France en septembre contre + 11,8 % en zone Euro » . Ils en concluent : « Il semblerait donc qu’une fois de plus, les acteurs de l’aval font le choix d’imputer leur hausse de charges à leurs fournisseurs éleveurs plutôt qu’à leurs clients. »
FRSEA et des JA région Bretagne déplorent que « alors que le prix du porc au cadran couvrait tout juste le coût de revient moyen – c’est-à-dire le prix permettant de couvrir les charges pour seulement la moitié des éleveurs, selon l’indicateur interprofessionnel – , le MPB vient de subir 3 semaines de baisses maximales, replaçant par la même occasion la moitié des éleveurs français sous le prix d’équilibre. »
Ils concluent en guise d’avertissement : « Attention messieurs les industriels et les patrons de grande surface, à force de tirer sur la corde, celle-ci risque de casser ! ».