Vers l’autonomie de la Chine
La Chine a vu sa production porcine augmenter de près de 35% en 2021 en s'appuyant sur un renouvellement de son cheptel reproducteur.
En 2021, la production chinoise porcine aurait atteint près de 53 Mt et augmenté de +34,4 % en un an. Ce sont les importations massives de reproducteurs depuis deux ans qui ont permis à la Chine une reprise solide de la production nationale. En 2021, près de 27 000 reproducteurs ont été importés, principalement en provenance de l’UE (57 % des approvisionnements) et des Etats-Unis (42 %), concourant au renouvellement du cheptel reproducteur.
Dans le même temps le pays souhaite réduire sa dépendance aux approvisionnements étrangers en lançant d’une part de grandes campagnes de développement de la production nationale, et d’autre part, en relevant les droits de douane à l’import de 8 à 12 % en début d’année 2022. Ce taux touche l’ensemble des fournisseurs de la Chine (à l’exception des USA à 25 %).
Baisse des cours de 39,1 % en 1 an
Le prix du porc a chuté de manière quasi-continue en 2021. En moyenne annuelle, le prix avoisine 20,7 RMB/kg, contre 34 RMB/ kg l’année précédente (- 39,1 % en un an). Ce vaste mouvement de baisse des cours, attribuable à la hausse de l’offre sur le marché intérieur perdure sur le début d’année 2022. Le gouvernement chinois a donc annoncé vouloir lancer une campagne de stockage de porc, dans le but de consolider la baisse des cours et de réguler l’offre sur le marché. La Chine a acheté 40 000 tonnes de porc pour ses réserves d’État début mars.
Ce contexte de prix apporte des perspectives incertaines pour les éleveurs chinois. Les experts de l’USDA envisagent alors une consolidation des niveaux de production en 2022, à 49,5 Mt (+1,3% par rapport à 2021). En parallèle de ce maintien de la production, la Chine devrait importer moins qu’en 2021 (-4,5% en un an selon l’USDA). Les niveaux resteront vraisemblablement similaires aux derniers mois de 2021.