Les welfaristes encouragent la délation
Ces derniers jours, les associations welfaristes ont mené plusieurs actions, dont certaines sortent de l’ordinaire. Après les traditionnelles pétitions, place maintenant au référendum et à l’appli de délation.
Souhaitant se faire entendre par la population et les administrations, les différentes associations welfaristes redoublent d’imagination pour faire passer leurs messages. On notera tout d’abord, la création d’un « Référendum pour les animaux » par 28 associations. Il présente pas moins de six mesures fortes pour le bien-être animal, à savoir : l’interdiction de l'élevage en cage, l’interdiction des élevages à fourrure, l’interdiction de la chasse à courre, du déterrage et des chasses dites traditionnelles, l’interdiction des spectacles avec animaux sauvages, la fin de l'expérimentation animale et enfin, la fin de l'élevage intensif.
Un référendum contre l’intensif
La proposition de loi soumise au référendum inclut un moratoire immédiat sur l’élevage intensif : « tout nouveau projet d’exploitation devra impérativement garantir aux animaux la possibilité d’un accès quotidien au plein air. […] Le texte pose également le principe d’une interdiction de l’élevage en bâtiment fermé sans accès à l’extérieur en 2040. Ce délai de 20 ans permet aux éleveurs déjà en activité de réaliser les aménagements nécessaires, avec l’aide des collectivités », peut-on lire sur le site. Le 6 juillet 2020, au moment de la rédaction de cet article, plus de 227 000 personnes s’étaient inscrites.
Ce référendum est expliqué en vidéo par Hugo Clément. Ce journaliste a d’ailleurs tourné des vidéos d’images « volées » en élevage de volaille en avril 2019 pour le média Konbini. Ce dernier vient justement d’être condamné par le tribunal de Saint-Malo à 500 euros d’amende et a dû retirer de ses supports le contenu. Hugo Clément et l’association DXE, une organisation animaliste, rebaptisée Redpill depuis, s’étaient introduits illicitement sur les lieux.
"Balance ton camion"
Mais si ce référendum semble presque maintenant être une action banale, l’application « truckalerte » de Welfarm est quant à elle assez étonnante. Elle permet de signaler en temps réel les camions ou bétaillères en infraction et plus précisément qui circulent sous de fortes chaleurs, supérieures à 30°C. Le principe est simple : quand Météo France annonce des températures supérieures à 30°C dans sa région, l’utilisateur reçoit une alerte sur son téléphone. Dès qu’il croise une bétaillère chargée d’animaux, il lui suffit de se connecter et d’appuyer sur « Je signale un camion ». Son téléphone est géolocalisé, l’heure et la température exactes sont enregistrées et envoyées à l’association. Plus classiquement, une pétition est également disponible en ligne.
De son côté, la coopération agricole a rappelé qu'en juillet 2019, « la France avait pris un arrêté limitant le transport d’animaux vivants sur son territoire à certaines heures lors d’épisodes caniculaires ». Celui-ci est toujours applicable. Et les réglementations associées en vigueur.