Welfarm a manifesté devant le siège d'Aoste, Cochonou et Justin Bridou
Vendredi 6 septembre, l’association Welfarm a manifesté aurait déposé des faux testicules devant le siège social d’Aoste, Cochonou et Justin Bridou, les marques, selon elle, les moins engagées contre l’arrêt de la castration à vif des porcelets.
Après avoir relancé sa campagne de communication parisienne « Couic » le 27 juin dernier, Welfarm, l’association de protection des animaux de ferme vient de mener une nouvelle initiative contre la castration à vif des porcelets. En effet, quelques heures après avoir publié le classement des marques de charcuteries les moins engagées contre cette pratique, vendredi 6 septembre après-midi, les membres de Welfarm se sont rendus au siège de l’entreprise arrivant en bas de ce classement, à savoir le groupe Aoste, qui détient également les marques Cochonou et Justin Bridou à Saint-Priest (69). L’association avait prévu d’y déposer 54 000 faux testicules ensanglantés « en mémoire des 27 000 porcelets castrés à vif chaque jour en France.” L'association demande au groupe de “s’engager officiellement à ne plus s’approvisionner en porcs castrés sans anesthésie”. Un engagement qui ne s'est pas fait attendre puisque un communiqué du groupe Aoste indiquait qu'"un travail sur ce sujet a été initié en 2011 avec ses fournisseurs. En 2019, l’objectif d’approvisionnement en viande issue de porcs non castrés est de 50%. Cet objectif sera réalisé. L’ambition du Groupe est de poursuivre cette évolution afin d’atteindre les 100% dès que possible en préservant la qualité organoleptique de ses produits, telle qu’attendue par ses consommateurs".
De part leur politique d’achat, les entreprises de charcuterie Fleury Michon, Raffin, Pierre Schmidt et Terre de Breizh seraient également en bas du classement de Welfarm. D’après l’association, « à l’inverse, les marques Brocéliande et Bordeau Chesnel refusent de s’approvisionner en porcs castrés sans anesthésie ». En milieu de tableau, on retrouve l’entreprise Herta qui se serait engagée à renoncer à cette pratique d’ici 2020 et la marque bretonne Henaff, engagée pour 2030. Madrange quant à elle, s’approvisionnerait d’ores et déjà en porcs non castrés à plus de 60 %.
Afin d’éviter que la viande odorante ne soit retrouvée dans les assiettes des consommateurs, l'association promeut deux alternatives: la première “élever des porcs entiers et détecter les carcasses odorantes sur la chaîne d’abattage. Ces dernières sont alors orientées vers la salaison sèche ou les plats transformés, deux circuits de commercialisation où le "risque d’odeur" est nul puisque l’odeur ne se révèle qu’à la première cuisson de la viande » . Et la seconde : « utiliser un "vaccin anti-odeur" bloquant temporairement la puberté des cochons, et donc la production de l’hormone responsable du risque d’odeur”.