Rien n’a changé. La question autour de la dénomination animale n’a toujours pas trouvé de réponse et un « steack » végétal, donc sans viande, peut toujours s’appeler un « steack ». Une situation qui inquiète l’Union des Groupements de Producteurs de Viande de Bretagne (UGPVB) qui considère ces appellations comme un danger pour la gastronomie française. Face aux derniers rejets des trois propositions d’amendements relatives à la dénomination liée à la viande, le vendredi 23 octobre à l’occasion de la révision du règlement portant sur l’Organisation Commune des Marchés, par le Parlement européen, l’UGPVB a décidé d’interpeller directement Julien Denormandie, le Ministre de l’Agriculture de l’Alimentation. Dans son communiqué de presse du 10 novembre, il l’encourage « à signer dans les plus brefs délais un décret pour interdire l’utilisation des dénominations animales (steak, filet, saucisse, omelette, mayonnaise ...) pour les produits végétaux. »
Par ailleurs, ils dénoncent une utilisation ambigüe des dénominations pour rendre attractifs des produits d’origine végétale qu’il juge « hyper transformés pour approcher le goût ou la texture des produits 'traditionnels' ».
Pour rappel, si le marché de produits d’origine végétale utilisant la dénomination animale est aujourd’hui évalué à environ 400 millions d’euros en France, soit 4% du total du marché de la viande, les chiffres sont bien plus importants chez nos voisins européens du Royaume-Uni, des Pays-bas et de la Belgique où cette part atteint déjà les 10%. Une habitude alimentaire plus répandue que les consommateurs français pourraient suivre si la situation n’évolue pas.