Émissions industrielles (IED) : un compromis qui ne passe pas

27 mars 2023 - Anne-Solveig Aschehoug

La France accepte le compromis de la présidence suédoise sur le projet de révision de la directive européenne IED sur les émissions industrielles. Les fédérations porcines et avicoles, FNP et CFA, s'insurgent. 

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Face au projet de révision de la directive européenne IED sur les émissions industrielles, la France devait éviter toute charge accrue au détriment de la compétitivité de la filière porcine et avicole et avoir des mesures miroir face aux importations de pays tiers. Mais quelques jours après les éloges du Président de la République et des ministres au salon de l’agriculture envers les éleveurs, la France a accepté un compromis lors du Conseil environnement à Bruxelles. Sur proposition de la présidence suédoise, la France a donc admis l’abaissement drastique des seuils d’émissions industrielles à 350 places UGB en porcs ou élevages mixtes.

« Ces seuils intègreraient près de quatre fois plus d’élevages de porcs qu’aujourd’hui sans savoir ce qui sera imposé en termes d’investissement et de règles d’exploitation, de prise en compte des bâtiments existants ou encore d’administration », martèle le communiqué commun de la FNP et de la CFA.

Face à ce compromis français, la Fédération nationale porcine et la CFA estiment que « l’élevage français est menacé » et la décapitalisation est engagée en porcins. « Une telle directive va décourager les jeunes et accélérer la disparition des petits élevages en porc et volaille et favoriser la concentration et l’agrandissement des fermes et déséquilibrer nos filières », s’insurgent les deux fédérations FNP et CFA.

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