« Notre chiffre d’affaires s’est établi à 318 millions d’euros, contre 312 en 2020 », s’est félicité Philippe Lecornué, président du groupement Porc Armor Evolution, lors de l’assemblée générale du 21 juin. 2149069 charcutiers, soit 6,34 % de plus que l’année précédente : « Nous avons atteint ce volume d’activités grâce à 52 adhésions et l’installation de 8 jeunes ». Avec 612 adhérents, Porc Armor Evolution confirme sa position de 3e groupement français. La monté en gamme se poursuit. Désormais, le groupement commercialise 58,7 % de ses volumes dans des filières différenciées et 41,3 % en standard VPF.
Faire face au contexte économique tendu
2021 a été marquée par le rachat d’Abera, dont était actionnaire Porc Armor Evolution, par le groupe Bigard. « Cela n’entraine pas de changement majeur pour nous, mais c’est un pas supplémentaire dans la concentration de l’abattage », note Philippe Lecornué.
Les inquiétudes viennent plutôt de l’envolée des prix des matières premières, du coût de l’énergie. 2022 s’annonce encore plus compliquée, avec un prix de revient bien supérieur au cours. « Il manque 20 centimes depuis le début de l’année », déplore le président de Porc Armor Evolution.
Pour aider les éleveurs à traverser cette conjoncture difficile, le groupement a renforcé ses services technico-économiques dans le but d’ « aider chaque adhérent à améliorer ses résultats techniques et économiques ». « Nous incitons les éleveurs à faire leurs G3T et GTE, encourage Philippe Lecornué. C’est primordial de connaitre son coût de production et de prioriser ses efforts sur les points qui auront le plus d’impact économique ». Ce travail sera complété par des groupes de progrès « pour échanger et trouver des pistes d’amélioration ». Les équipes techniques se mobilisent également pour accompagner les éleveurs dans leur demande d’aides dans le cadre du plan de soutien à la filière.
Continuer à conduire des projets
Pour continuer à adapter les outils, le groupement accompagne ses adhérents dans l’intégration du nouveau référentiel VPF et dans l’amélioration de la biosécurité – « La peste porcine africaine est à nos portes », prévient Philippe Lecornué.
Malgré les difficultés conjoncturelles, les projets d’investissements se poursuivent, avec un cumul de 12 millions et l’équivalent de 21 500 m2 de surface permis de construire pour l’ensemble des éleveurs. Les projets d’installations sont moins nombreux mais toujours présents. « Avec 35 % des adhérents qui ont plus de 55 ans, installer c’est vital pour notre avenir», encourage David Louzaouen, vice-président de Porc Armor. L’accompagnement du groupement se traduit par l’analyse technique, économique et environnementale du projet pour en valider la faisabilité.
