« Les consommateurs bénéficient d’un bouclier énergétique, mais les entreprises sont confrontées à des augmentations brutales des prix de l’électricité et du gaz jusqu’à +700% pour certaines », fait remarquer la FICT, interprofession des entreprises françaises de charcuterie traiteur dans un communiqué de presse en date du 20 octobre. Ce véritable « mur du prix de l’énergie » se rajoute pour le secteur aux augmentations des prix des matières carnées, des coûts du transport, des emballages et de la main d’œuvre.
Pas de répercussion possible auprès des distributeurs
La FICT a pris acte de l’annonce faite par le Gouvernement au Sial de l’évolution des critères d’éligibilité des entreprises aux aides publiques et la considère comme « un signal encourageant mais encore insuffisant ».
Bernard Vallat, président de la FICT rappelle que « la répercussion des surcoûts de gaz et d’électricité dans les contrats commerciaux avec le client distributeur reste aujourd’hui très marginale ».
+ 30 % pour les importations de charcuterie en France
Face à cette situation, la FICT sollicite une action forte des pouvoirs publics : « la souveraineté alimentaire de la France se joue maintenant. » Elle rappelle que « les importations de charcuterie en France ont bondi de plus de 30 % en volume sur les 7 premiers mois 2022 » (source FranceAgrimer). « L’action des pouvoirs publics sera déterminante dans la compétitivité des entreprises françaises face à leurs concurrents européens », martèle la FICT.
« Avec les surcoûts liés à l’énergie supportés par toutes les entreprises qui nourrissent les Français, de la ferme au restaurant ou au supermarché, la souveraineté alimentaire française n’a jamais été autant en danger. Les plans d’aide mis en place par les gouvernements des concurrents allemands (plan d’aide directe de 200 milliards d'euros) et espagnols (plafond du prix du gaz utilisé pour la production d’électricité) montrent que des décisions nationales peuvent être prises pour soutenir l’économie et la souveraineté des pays. »
« Le gouvernement doit agir urgemment en mettant en place un bouclier tarifaire pour protéger nos 300 entreprises françaises de charcuterie traiteur subissant de plein fouet une hausse disproportionnée des coûts de l’énergie et éviter ainsi la disparition de nombre d’entre elles », conclut Bernard Vallat•