Philippe Bizien prend la présidence de l'interprofession nationale porcine Inaporc. Cette élection a eu lieu à l'issue du conseil d'administration de l'interprofession le 6 septembre. Il succède à Thierry Meyer qui a occupé cette fonction durant deux ans. Philippe Bizien est âgé de 54 ans, il était le seul candidat à la présidence, après le retrait de François Valy, qui a préféré se désister pour l'intérêt de la filière, annonce le communiqué d'Inaporc.
Après un début de carrière dans le secteur de la banque et des assurances, Philippe Bizien a repris l'élevage familial de porcs dans le Finistère. Il préside depuis 2020 le groupement de producteurs Evel'Up (700 éleveurs) et il est aussi président de la section porcine de la Coopération agricole.
Une élection dans un marché tendu
Cette élection intervient dans un contexte tendu pour la filière porcine française. A l'amont les sites d'élevage régressent de 4,6 % en 8 mois (janvier à août 2023).Et durant la même période, le volume de porcs abattus a baissé de -3,8 %.
Les cours du porc ont atteint des niveaux records avant de fléchir durant le mois d'août. Ces prix ont fragilisé les activités des entreprises de l'aval (abattoirs et entreprises de charcuterie) déjà confrontées à l'envolée des prix de l'énergie. Cela dans un mouvement de déconsommation généralisée. La consommation de porc globale enregistre un repli de 3,8 % sur 5 mois de 2023 comparé à la même période de 2022.
De multiples missions en perspective
Durant son mandat, Philippe Bizien maintiendra la cohésion de la filière en facilitant les échanges entre les différents maillons, de l'amont à l'aval. Il s'agit notamment de définir une stratégie collective de sortie de crise dans le cadre de la démarche de responsabilité sociétale à horizon 2035. A l'amont, il s'agira de favoriser le maintien et l'installation des éleveurs via une visibilité de leurs activités à moyen et long terme. Le maintien de l'élevage est un point majeur pour le secteur de l'alimentation animale. A l'aval, il faudra préserver la compétitivité des abattoirs face à la concurrence internationale. Et de maintenir les 300 entreprises de charcuteries françaises, maillon clé de la filière. Leurs savoir-faire offrent une large diversité de produits : plus de 400 spécialités porcines sont proposées en France. Une offre valorisée par le logo « Le Porc Français ».
