En 2020, Agrial, dont l’activité laitière est majoritaire à hauteur de 40 %, enregistrait pour la première fois en 20 ans une baisse de son chiffre d’affaires. En 2021, la société agroalimentaire connue pour ses marques Danao, Florette, Loïc Raison, Maître Jacques ou encore Soignon a su rebondir en affichant un total de 6,22 milliards d’euros, progressant ainsi de 200 millions d’euros.
La branche Viandes, impliquant 360 adhérents éleveurs de porcs et un effectif de 1 250 salariés, suit cette même tendance. D’un chiffre d’affaires de 515 millions d’euros en 2020, elle a atteint 540 millions d’euros, soit une hausse de 5 %.
Une nette hausse du CA de la branche Viandes
La production porcine, seule, a pourtant été impactée par la menace de la fièvre porcine africaine et la forte régression des importations chinoises. La crise sanitaire a également terni le bilan d’ensemble puisque les restaurants ont été fermés durant près de la moitié de l’année civile. Les inflations et les pénuries de main d’œuvre sur certaines destinations n’ont pas aidé, pas plus que la flambée du coût des matières premières et la chute du cours du porc. Le Brexit, lui, a constitué un véritable talon d’achille pour la coopérative qui totalise sept usines au Royaume-Uni.
Dans ce contexte, le bilan des bénéfices nets d’Agrial a reculé de 12 % avec un total s’élevant à plus de 60 millions d’euros. Un tiers de cette somme a été redistribué à ses 12 000 adhérents.
Peu d’optimisme pour l’année 2022
Ludovic Spiers, directeur général de la coopérative, ne s’attend pas à des résultats miraculeux pour 2022 puisqu’il annonce une année en cours « très, très compliquée ». Le conflit en Ukraine est bien évidemment en tête de liste des préoccupations, Agrial réalisant un quart de son chiffres d’affaires à l’étranger.
Pas question cependant d’interrompre les investissements. Agrial entend notamment poursuivre son travail de diversification pour sa filière Viandes. Un an après avoir accueilli les Salaisons du Mâconnais pour se lancer dans la charcuterie sèche, elle a officialisé en début d’année le développement d’un second site dédié à la marque Maître Jacques, localisé en Saône-et-Loire (71). La coopérative ambitionne d’optimiser la commercialisation des produits ultra-frais sur la façade Est du pays avec l’objectif de disposer d’une usine opérationnelle dès début 2023.