Application de l’arrêté biosécurité: inquiétudes des éleveurs en plein air
Pour alerter sur les inquiétudes des éleveurs de porcs en plein air face aux nouvelles mesures de biosécurité à appliquer, plusieurs rencontres ont été organisées la semaine dernière par la Confédération Paysanne.
Les éleveurs de porcs en plein air s’inquiètent des mesures de biosécurité qui vont devoir être obligatoirement mises en place à partir de janvier 2020, puis de 2021, pour prévenir la PPA. En effet, face au risque de transmission de la maladie par les sangliers, leurs élevages sont particulièrement exposés. Mais les exigences réglementaires sont, selon eux, inadaptées au spécificités de leurs exploitations. Pour en faire la démonstration, la Confédération Paysanne a organisé, la semaine dernière, plusieurs opérations ferme ouverte, en Ardèche, dans l’Hérault et dans le Tarn.
Majoritairement de petite taille et parfois activité de complément, les élevages de porc en plein air sont souvent situés sur des parcelles en pente, en sous-bois ou difficiles d’accès. C’est pourquoi l’obligation d’installer des clôtures d’1,30 m de haut et électrifiées des deux côtés se révèle très contraignante, souvent même impossible. Elle est également très coûteuse. C’est pourquoi les éleveurs concernés ont voulu dénoncer ces contraintes qu’ils jugent inadaptées à leurs élevages. Ils contestent des mesures fondées exclusivement sur les caractéristiques de l’élevage conventionnel et réclament le droit à des adaptations, notamment le recours à des clôtures mobiles.
Ils se sont également étonnés qu’aucune mesure ne soit imposée aux chasseurs concernant la gestion des sangliers et souhaitent qu’une réflexion commune entre éleveurs et chasseurs soit mise en place, dans le but de protéger tous les élevages.