Coopératives : 28 % d’activité en moins pendant le confinement
Grâce à une enquête interne conduite auprès de ses adhérents, la Coopération agricole a pu établir un premier bilan des pertes économiques provoquées chez eux par le confinement.
Quelques semaines après la fin du confinement, la Coopération agricole tire le bilan de cette période particulière, grâce à une enquête interne réalisée entre le 27 avril et le 29 mai. Celle-ci montre avant tout une perte moyenne de chiffre d’affaires à hauteur de 28 % sur la période de mars à mai, avec des écarts importants. Près d’un tiers des organisations sondées estiment leurs pertes à plus de 50 % et 5 % d’entre elles à plus de 80 %. L’activité est cependant restée stable à l’amont, dans l’approvisionnement et la collecte des productions.
Concernant les effectifs, l’enquête montre une forte mobilisation des salariés : seulement 9 % d’absentéisme en moyenne. Et si 59 % des coopératives ont eu recours au dispositif de chômage partiel, 12,9 % de la masse salariale seulement était concernée, généralement les commerciaux ou les personnels administratifs.
Enfin, 72 % des coopératives estiment qu’au-delà des pertes elles-mêmes, le confinement a engendré des surcoûts qu’elles estiment à 0,70 % de leur chiffre d’affaires en moyenne. Ceux-ci sont essentiellement dus à l’achat des dispositifs de protection (masques, gel hydroalcoolique…), aux aménagement de locaux, aux besoins de stockage supplémentaires et aux primes versées aux salariés.
Face aux conclusions de cette étude, Dominique Chargé, président de la Coopération Agricole, a appelé à un plan de relance consistant à renforcer les filières agroalimentaires, en s’appuyant sur le modèle coopératif.
Celui-ci est décliné en quatre axes :
- Renforcer un modèle agroalimentaire compétitif sur tous les marchés pour restaurer la souveraineté alimentaire française et européenne ;
- Utiliser les atouts du modèle coopératif pour renforcer la structuration des filières et accélérer la transition agroécologique du champ à l’assiette dans les territoires ;
- Financer la décarbonation et les transitions agroécologiques du producteur au consommateur ;
- Promouvoir le « produire en France » pour une alimentation saine et durable accessible à l’ensemble des consommateurs européens et au service du développement des territoires.