Une fresque humaniste en réponse à l’agribashing

9 novembre 2020 - Florent Hofmann

Ce vendredi 6 novembre, une fresque humaniste réalisée par le street-artiste breton Heol en réponse à l’attaque des antispécistes sur une exploitation familiale du Finistère a été dévoilée.

« Elevage = Nazisme » et « Auschwitz n'a jamais fermé », voici les mots extrêmement violents comparant l’élevage au nazisme que Guillaume Divanach, jeune éleveur dans le Finistère a découvert sur les murs de son exploitation le 28 août dernier (voir ici) . "J’ai grandi dans cette ferme, je suis la 4ème génération. Je suis passionné par mon métier et j’aime mes animaux. C’est l’investissement d’une vie ! Je ne comprends pas comment des gens peuvent réagir de la sorte. En découvrant ces tags j’en ai pleuré", a expliqué le jeune éleveur profondément choqué par sa découverte. Face à cet acte de vandalisme loin d’être un cas isolé avec deux actions d’agribashing par heure, Guillaume Divanach a décidé de faire appel au street-artiste Heol pour recouvrir le message de haine par une fresque avec un message de paix : « Nourrir notre humanité ». L’art et l’humanisme en guise de réponse à l’antispécisme et un appel à l’apaisement. C’est le message que veulent faire passer l’éleveur et l’artiste : "On ne crache pas sur la main qui vous nourrit. On peut ne pas être d’accord sur tout, mais ce type d’injures ferme le débat plutôt que l’ouvrir. Tant qu’on ne côtoie pas les gens, les agriculteurs, on ne sait pas ce qu’ils font. Il faut aller à la rencontre des gens", ont-ils communément déclarés.

Pour ce geste de résilience face à l’agribashing, Guillaume Divanach a reçu le soutien des élus locaux et bon nombre d’entre-deux saluent une initiative intelligente et positive.

Porcmag - Formules d'abonnement

AU CŒUR DE LA FILIÈRE PORCINE

● La richesse des reportages terrain et des dossiers thématiques
● Les conseils des meilleurs experts en technique et en gestion
● De nombreux retours d'expérience et solutions pratiques

Profitez d'une offre découverte 3 mois