La philosophie de DanBred est la recherche d’économie grâce à la productivité et à la baisse de l’indice. « Notre schéma est basé sur un raisonnement très simple : on cherche de l’économie pour l’élevage naisseur-engraisseur, tout en tenant compte des attentes sociétales et de celles des éleveurs. C’est déterminant et encore plus aujourd’hui avec le prix de l’aliment », explique Philippe Chupin, directeur DanBred France. « Les gens connaissent notre génétique sous l’angle productivité puisque nous sommes le premier schéma à avoir travaillé l’hyperprolificité. C’était le travail des années 2000. Depuis 2008, c’est l’IC qui est majoritaire dans nos objectifs de sélection puisqu’il représente 40 % de nos efforts de sélection sur nos lignées femelles, et 45 % sur la lignée terminale Duroc. »
Les données, la clef du progrès génétique
« Un des points clefs en matière de génétique ce sont les données. Aujourd’hui on combine des données généalogiques, des données phénotypiques et des données génomiques. La génomique est un outil supplémentaire pour être encore plus précis en matière de potentiel génétique des animaux et ça vient compléter la généalogie, les contrôles de performance et les contrôles de phénotype. Nous entretenons notre livre généalogique depuis 1976, nous avons été agréés génétique UE en 1991, la base de données dans laquelle on enregistre tous nos reproducteurs date des années 1980 et regroupe plus de 35 millions de données. La combinaison de tous ces éléments nous permet d’avoir une connaissance extrêmement précise de notre population et de ses meilleurs individus », précise Philippe Chupin.
« Notre station de test représente 40 ans de tests de performance et le gros avantage c’est qu’on est capable de faire progresser toute notre population de sélection ensemble. En conduite de semaine, on place les meilleurs animaux dans des conditions absolument identiques : sanitaires, bâtiments, alimentation, ventilation, conduite… On peut ainsi mesurer leurs performances et les comparer. L’effet élevage est extrêmement important. En se contentant d’un contrôle de performance chez le sélectionneur, seuls sont identifiés les meilleurs animaux au sein de l’élevage de sélection en question, mais vous ne pouvez pas comparer les sélectionneurs. Le potentiel des animaux va s’exprimer, et ce sont les meilleurs qui vont aller en CIA et servir aux sélectionneurs pour les générations suivantes. »
IC : la baisse s’accélère
« Sur les 10 dernières années, l’IC en porc charcutier a baissé de 0,32 point. Cette accélération du progrès depuis 2017 est due à l’augmentation de 25 % du nombre de verrats contrôlés en station de test et au déploiement de la génomique depuis 2017 avec 105 animaux de race pure testés chaque année. »
« La métabolomique est un projet d’avant-garde qui va révolutionner notre métier, annonce Philippe Chupin. Le métabolome constitue le maillon entre l’ADN et le phénotype : chacun des individus apportant un nombre important de données ce qui nous permet d’être encore plus précis en matière de sélection. » DanBred attend de la combinaison des données métabolomiques et des données phénotypiques, généalogiques et génomiques un gain génétique sur l’indice de consommation de 0,3 point d’ici 2050.