La chambre régionale d’agriculture (CRA) des Pays de la Loire a récemment diffusé les résultats technico-économiques de l’atelier de naissage plein-air biologique de la ferme expérimentale des Trinottières (49) pour l’année 2020 (voir tableau ci-dessous). Ils sont comparés à ceux obtenus en 2019, précision faite d’évolutions récentes à prendre en compte telles qu’un fort renouvellement du troupeau de près de 60 truies et de l’arrivée de nouveaux types génétiques sur l’exploitation pour les besoins expérimentaux.
L’augmentation de la prolificité des truies est notamment à noter (+1,7 porcelet né total), mais celle-ci s’accompagne d’une hausse de la mortalité de porcelets (+2,8 points). Le nombre de porcelets sevrés par portée augmente tout de même nettement, passant de 9,6 à 10,2. Ainsi, la productivité numérique atteint 21,8 porcelets produits / truie productive / an en 2020, contre 21,4 en 2019. En revanche, le rythme de reproduction diminue légèrement, avec une augmentation de l’ISSF (+3,3 jours) et une baisse du taux de fécondation (-1,1 %). En parallèle, la carrière des truies s’allonge (+0,5 portée / truie).
Par ailleurs, la ferme des Trinottières a observé l’absence d’avortements en 2020. « La mise en œuvre de la vaccination du cheptel reproducteur contre la leptospirose depuis l’automne 2019 est sans doute un facteur d’explication », analyse Florence Maupertuis, chargée de mission filière porcine à la CRA Pays de la Loire. En outre, aucune perte de truies n’a été déplorée l’année dernière. « L’augmentation de la marge sur coût alimentaire [n.d.l.r : 861 vs 647 € / truie / an] s’explique principalement par la hausse des produits, générée par l’augmentation du nombre de porcelets vendus », conclut Florence Maupertuis.