Les vétérinaires de l’AFMVP, association française de médecine vétérinaire porcine, réunis en congrès les 1er et 2 décembre dernier, ont décerné leur traditionnel prix Jules Tournut – en l’honneur de leur confrère créateur de l’association. Ils ont récompensé Marine Beauvallet pour sa thèse sur le syndrome de nécrose d’oreille chez le porc dans les élevages du Grand ouest. « J’ai travaillé avec le groupement Le Gouessant, explique la jeune vétérinaire. L’objectif de mon travail était de créer une application facilitant l’enquête et le traitement des réponses et de mettre en place une enquête épidémiologique. Nous avons établi un questionnaire de 550 questions et mené l’enquête auprès de 22 adhérents. »
De cette première série d’entretiens, il ressort que seulement 4 élevages étaient indemnes de lésions. « Nous avons repéré que dans la majorité des cas, les lésions étaient à un stade avancé, ce qui nous interroge sur l’absence de repérage précoce par les éleveurs. Il s’avère que la perception de ce syndrome est très variable. Mon travail va être poursuivi par une consœur auprès d’une soixantaine d’élevages complémentaires ce qui va dresser un état des lieux plus précis de ce syndrome en élevage. » Marine Beauvallet a également enquêté sur les mesures curatives mises en place sur le terrain et relevé une grande disparité de pratiques : antiseptiques, anti-inflammatoires, antibiotiques, phytothérapie et prévention alimentaire de toutes sortes…
Le jury a également cité les autres thèses présentées au prix Jules Tournut, qu’ils ont jugées très intéressantes : l’identification d’indicateurs de santé chez le porc, l’observation des dynamiques territoriales et de gestion de la fièvre porcine africaine, l’étude épidémiologique descriptive et la proposition d’un plan de gestion de la Brucellose dans le cadre de la mise en place d’un GDS à Tahiti, ou encore un état des lieux de l’utilisation d’hormones gonadotrophines et la recherche d’alternatives.