En citaux les travaux menés par G. Reiner en 2021, Dominique Marchand a listé les hypothèses des origines de ces lésions cutanées afin de pouvoir les repérer au plus tôt, les soigner voire les éviter. « Ce syndrome de nécrose d’oreille est à rapprocher d’un syndrome inflammatoire », a-t-il exposé.
« Les lésions sont possiblement provoquées par des toxines, produites par des staphylocoques. » Les mycotoxines sont également dans le collimateur des scientifiques et il a été rappelé l’importance d’analyser ses récoltes et de disposer de produits préventifs et détoxifiants.
L’expert s’est ensuite penché sur l’occlusion des vaisseaux sanguins des oreilles : « Il faut être, par exemple, vigilant aux changements d’aiguille » puisque ces lésions cutanées peuvent-être la conséquence d’une infection par Mycoplasma suis. D’autres germes sont avancés, à l’instar du Streptococcus suis, du PCV2 ou encore du SDRP, autrement connu sous la dénomination « maladie de l’oreille bleue ».
Un problème encore complexe
Enfin, troisième et dernière hypothèse : les morsures d’oreille. Un problème d’ambiance, qu’il s’agisse d’une température ou d’une hygrométrie trop élevées, d’une concentration excessive d’ammoniac, sont potentiellement des facteurs de nécroses d’oreille. Dominique Marchand complète : « Les problèmes comportementaux résultant des morsures d’oreille ont aussi parfois un lien avec un nombre de truies à la mise-bas en inadéquation avec le nombre de places en post-sevrage puis en engraissement ».
En conclusion, « les nécroses d’oreille sont un problème complexe », reconnait le vétérinaire. «
Cela nécessite un diagnostic précis et ordonné et le renforcement des analyses au sein des élevages ».