La fabrication d’aliment à la ferme recoupe des réalités très variées : achats de complémentaires ou formulation à partir de matières premières et noyaux vitaminiques, préparation d’un aliment charcutier unique ou fabrication de 9 formules adaptées à chaque stade physiologique…
Constance Drique, chargée d’étude en alimentation porcine à la chambre d’agriculture de Bretagne, avait livré aux JRP 2022 les résultats d’une enquête menée en 2020 auprès de 85 éleveurs porcins bretons. Dans cet échantillon (largement finistérien) la moyenne des élevages compte 333 truies, avec une productivité de 25,6 porcs par truie présente par an, soit 5 980 porcs charcutiers produits/an (allant de 2 100 à 13 000 porcs). Pour 68 % de ces éleveurs, la première des motivations pour fabriquer leur aliment est d’économiser sur le coût alimentaire. 95 % des éleveurs interrogés estiment réaliser plus de 10 € d’économie par tonne d’aliment.
Quatre éleveurs-fafeurs témoignent de leurs stratégies d’investissement
Ce groupe d’éleveurs enquêtés annonçait 48 projets d’investissements sur leur Faf, en premier lieu des évolutions sur les capacités et les modes de stockage. Derrière ces statistiques se cachent des éleveurs et des éleveuses pour qui autonomie rime avec économie. Dans ce dossier quatre éleveurs-fafeurs témoignent de leurs choix et de leurs investissements dans leur Faf ces dernières années.