La fibre constitue de 15 à 30 % de la ration d’un porc et d’une truie. C’est donc un élément majeur dans son alimentation (lire Une part primordiale de la ration). Pourtant ses effets restent assez peu connus, notamment sur le microbiome, cet ensemble de micro-organismes qui peuplent l’intestin et commandent un mystérieux axe intestin-cerveau, responsable de comportements parfois déviants (lire Les méfaits du déséquilibre intestinal). C’est aussi un élément clef du bien-être des animaux et la Commission européenne ne s’y trompe pas : la fibre figure au menu des recommandations émises par l’Efsa, l’Autorité européenne de sécurité alimentaire dans son avis scientifique pour le bien-être des porcs d’élevage, paru en juin (lire Bientôt une obligation réglementaire).
Favoriser la relation humain-animal
C’est en ce sens qu’Alicoop, fabricant d’aliment, a développé une friandise adoptée par Jérôme Clerc, éleveur dans les Deux-Sèvres (lire Friandises fibreuses et distributeur-jouet). Distribuée dans un ballon-jouet, en fin de post-sevrage et en engraissement, elle contribue à maîtriser la caudophagie. Utilisée comme une friandise, elle permet aussi à l’éleveur de favoriser la relation humain-animal voire de repérer les animaux en moindre forme. Son développeur Samuel Bernard, responsable porc chez Alicoop, en explique les multiples usages.
La fibre était au cœur de l’événement ELO Santé-Nutrition, du 13 au 15 décembre 2022. Cela a permis d'échanger avec nos spécialistes en live.
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