De plus en plus de Français calent leur consommation de viande sur « manger moins mais manger mieux ». Ce mieux, ils le voient dans un plus grand respect du bien-être animal, via, notamment, un accès au plein air. Des attentes que les producteurs cherchent à conjuguer avec leurs efforts pour plus de biosécurité.
La biosécurité, un enjeu fort pour la filière
« L’élevage en plein air est souvent la source de conditions de travail difficiles », rappelle Jeff Trébaol, président de l’ANSP, Association nationale sanitaire porcine, lors de la journée « Natural Concept » organisé par le groupe Grimaud. « Il faut aussi casser le mythe du plein air égale bien-être animal car les conditions de vie ne sont pas forcément idylliques pour les animaux. Mais surtout, ce mode d’élevage augmente les risques sanitaires. C’est avant tout pour protéger les animaux des épidémies qu’on les élève en bâtiment. » La biosécurité est un enjeu fort pour la filière, pour à la fois réduire l’utilisation d’antibiotiques, tout en assurant une excellence sanitaire.
Physior, un concept qui rencontre biosécurité et attentes des consommateurs
Pour avancer dans cette nécessaire rencontre entre la biosécurité et les attentes des consommateurs, la coopérative Le Gouessant a mis au point Physior. « C’est un concept de bâtiment alternatif, entre le conventionnel et le bio, présente Christelle Houdard, directrice générale adjointe du Gouessant. À tous les stades, les animaux ont accès à trois zones de vie, couchage, alimentation et déjections, et à une courette extérieure. Les bâtiments sont éclairés en lumière naturelle. Des matériaux d’enrichissement sont fournis aux porcs. Cette nouvelle approche du bâtiment permet d’améliorer à la fois le bien-être animal et les conditions de travail, ce qui est important pour l’attractivité du métier• »