Div’Porcs Aura : une année moins productive que prévue
L’Association pour la promotion de la diversité porcine en région Auvergne-Rhône-Alpes a connu une année plus compliquée que prévue. Déterminée à réaliser différents projets, elle a été ralentie par l’épidémie de Covid-19.
L’année était pleine de promesses pour l’Association pour la promotion de la diversité porcine en région Auvergne-Rhône-Alpes (Div’Porcs Aura) qui avait engagé deux projets ambitieux axés autour de la reconstitution de races locales et la promotion du Grand Porc Premium. Mais la Covid-19 est passée par là, impactant fortement l’avancée des dossiers.
Une reconstitution de races mitigée
Le projet initial consistait à installer un atelier de sélection-multiplication de porcs au Centre d’Elevage de Poisy, lieu abandonné depuis l’année dernière, puis au Lycée Agricole de Chervé, près de Roanne (42). Néanmoins, l’arrivée de l’épidémie, a poussé l’association à modifier ses plans et à faire appel à des éleveurs naisseurs à qui elle « fournie des doses d’insémination artificielle » et auprès desquels elle s’engage « à reprendre les porcelets sevrés à un prix rémunérateur ». Ainsi, huit truies ont été inséminées au début de l’été : six truies de race croisée Large White/Landrace inséminées avec de la semence de verrats Large Black, British Saddleback, Tamworth et Berkshire et deux truies Duroc avec de la semence de verrats Large Black et British Saddleback. Cependant, seul l’essai Duroc-Large Black est parvenu à fournir des porcelets, sept au total, morphologiquement proches du Porc du Dauphiné. Les autres ont échoué pour diverses raisons encore floues. La Div’Porcs Aura précise qu’elle a indemnisé les éleveurs concernés et qu’elle est en passe de lancer de nouveaux essais sur sept truies. Par ailleurs, elle collabore avec des salaisonniers et chevillards savoyards pour créer une station de sélection-multiplication dans le but de définir une nouvelle race de porc « savoyarde ».
Vers un porc de grande qualité
A travers le programme « Grand Porc Premium », l’association souhaite produire des porcs « de haute qualité gustative et environnementale, susceptible de produire des salaisons au niveau des meilleures production espagnoles et italienne », annonce-t-elle. Pour cela, un cahier des charges a été mis en place, ainsi qu’un guide d’installation. Pour le moment, seuls quatre éleveurs se sont lancés dans l’aventure. De plus, l’association fait face à un problème de taille, celui de la distribution. Pour le moment, elle ne sait toujours pas comment commercialiser les produits issus du programme.
Des actions locales à l’état de projet
Pour 2021, l’association, dont le budget annuel devrait s’établir à 17 000 €, travaille sur la création de structures regroupant les différents maillons de la chaine de production porcine afin de gérer toutes les étapes, de l’élevage à la distribution. Celle-ci a engagé plusieurs projets, notamment en Savoie et dans le Dauphiné, en plus d’actions en gestation au sud du Massif Central et dans le Bourbonnais sur une filière bio. Mais pour le moment, rien n’est abouti.