e-congrès MSD : la biosécurité et ses outils de diagnostic
A l’occasion du e-Congrès de la santé animale présenté par MSD, la vétérinaire Hyovet Aline Lefèbvre a rappelé les enjeux de la biosécurité et a présenté quelques outils qui s’offrent aux éleveurs.
« La biosécurité n’est pas un effet de mode, elle est indissociable de la santé et est de plus en plus d’actualité », a affirmé Aline Lefèbvre, vétérinaire Hyovet lors du e-congrès MSD organisé fin mars dernier. Si la biosécurité est si importante, c’est qu’elle représente un enjeu pour toute la filière. Elle conditionne le maintien sanitaire d’un élevage et permet de limiter les dépenses de santé et l’utilisation d’antibiotiques. « L’état de santé est le fruit d’une balance entre des facteurs favorisants et défavorisants comme l’immunité de l’individu, l’effet de l’environnement microbien ou encore les conditions climatiques » explique la vétérinaire.
Avant l’arrêté biosécurité d’octobre 2018, faisant état de directives, il existait de nombreuses recommandations, mais peu d’application. En 2016, une évaluation entre quatre pays, réalisée avec l’outil Biocheck, a mis en évidence les manquements de la filière française avec une biosécurité interne dans la moyenne, mais un taux de biosécurité externe le plus faible des quatre pays.
Un avant et un après
Si avant l’arrêté de 2018, des outils étaient disponibles, les nouvelles règlementations ont fait avancer la situation. Ainsi, de nombreuses directives ont été mises en place comme la formation obligatoire des éleveurs à la biosécurité, une obligation de mise aux normes au 31 décembre 2020 et une mobilisation globale de la profession. Ceci a permis de réaliser des démarches actives et le développement de nouveaux outils comme l’application Pig Connect de l’ANSP. Celle-ci permet d’évaluer la conformité d’un élevage aux règles de biosécurité et d’avoir une vision globale du niveau de mise aux normes de la filière et de ses progrès. Cet outil offre également la possibilité à ses membres de communiquer entre eux. Cependant, contrairement à l’outil Biocheck, il ne permet pas de réaliser d’auto-audit.
Outre l’outil Pig Connect, d’autres innovations ont vu le jour. C’est le cas des sacs équarissables qui, lors de l’utilisation en maternité, permettent de remplacer les seaux et donc de limiter les trajets contaminants entre les bâtiments d’élevage et la zone d’équarrissage. Par ailleurs, des produits de désinfection plus respectueux de l’environnement ont été développés, ce qui facilite une utilisation plus large sur l’ensemble de l’élevage. Les outils techniques ne sont pas la seule voie d’amélioration. Il est aussi nécessaire de faire évoluer les habitudes. Ainsi, à l’avenir, les principes de biosécurité seront directement intégrés dans les nouveaux projets.
Enfin, malgré les nombreuses avancées en terme de biosécurité, Aline Lefèbvre reste prudente : « Nous avons d’avantage d’outils à notre disposition et nous sommes sur une belle dynamique. Néanmoins, un talon d’Achille subsiste : l’observance, c’est-à-dire la capacité à appliquer intégralement les recommandations et dans la durée. La biosécurité doit être comprise et raisonnée pour être appliquée correctement. »
L'e-congrès MSD est en ligne
Séance de rattrapage ! Le contenu de la seconde édition du e-Congrès de la santé animale 2021 organisé par MSD Santé Animale du 22 au 28 mars dernier est accessible sur le web-visionner en ligne (en cliquant ici). La plateforme digitale propose un large contenu de vidéos et de podcasts à destination des vétérinaires et des professionnels de la santé animale.
Pour la filière porcine, les programmes abordent la biosécurité, le mieux-être animal et les nouvelles approches techniques de diagnostic et de prévention.