Le mal était là depuis plusieurs mois… Sur la base des prélèvements réalisés sur le premier cadavre de sanglier trouvé dans un état de décomposition avancée, le laboratoire de référence allemand (Institut Friedrich Loeffler - FLI), avait indiqué que l'introduction du virus de la PPA sur le territoire allemand avait eu lieu deux à quatre semaines auparavant. Des analyses sur des ossements desséchés trouvés les 18 et 19 septembre montrent que la PPA aurait été introduite dans le pays au moins durant la première quinzaine du mois de juillet.

Un large front épizootique

En date, depuis la confirmation du premier cas le 10 septembre, 45 autres cas ont été confirmés dans le Brandebourg, à l’est du pays. Le 37e cas, un sanglier tiré par un chasseur, a été détecté dans le hameau de Bleyen, soit approximativement à 64 km du premier cas et à 60 km du cas polonais le plus proche. L’hypothèse d’une introduction unique de la PPA en Allemagne avec diffusion “naturelle” en tache d’huile est maintenant fortement improbable. A une vitesse moyenne de diffusion connue pour la PPA d’environ 3 km/mois (source EFSA), il aurait fallu une période plus longue pour que la PPA couvre une zone aussi étendue. Ce nouveau cas pourrait être soit lié à une nouvelle introduction, soit à une activité humaine. Les premières investigations menées par le FLI sont en faveur d’une nouvelle introduction depuis la Pologne. À titre de comparaison, la distance qui a été observée en Belgique après une introduction focale entre les cas les plus éloignés était de l’ordre de 35 km. On peut considérer que l’Allemagne risque de devoir faire face à un large front épizootique le long de la frontière polonaise, qu’il sera probablement difficile de contenir.

_{Source : Plateforme Esa}