PPA en Pologne : le virus se rapproche de l'Allemagne

22 novembre 2019 - Claire Walbecque

La propagation de la peste porcine africaine se poursuit, avec notamment des cas polonais identifiés à seulement 85 km de l’Allemagne.

La peste porcine africaine (PPA) continue sa progression. Et c’est un bond vers l’ouest de 300 km qu’elle aurait réalisé mi-novembre en Pologne. La maladie avait déjà été identifiée chez des sangliers dans les environs de Varsovie, la capitale, dans l’est de la Pologne. Récemment, elle a été découverte chez deux sangliers morts dans l’ouest du pays, à Lubusz, à seulement 85 km de la frontière allemande. Le premier, découvert le 4 novembre après avoir été tué dans un accident de la route, a été confirmé le 14 novembre. Le deuxième cas a été attesté le dimanche 17 novembre, à environ 6 km au nord-ouest du premier cas.

Selon les experts, lorsque le virus de la PPA survole de grandes distances comme celle-ci, la négligence humaine est généralement en cause. La maladie n’aurait donc pas voyagé via les sangliers ou d’autres réservoirs naturels.

Sur la carte interactive ci-dessous, les élevages polonais infectés par la PPA depuis 2014 jusqu’à l’apparition récente des nouveaux cas sont indiqués en bleu. Les cas de sangliers récemment découverts sont renseignés en rouge.


Comme mesure immédiate, une clôture en métal a été disposée dans un rayon de 5 km autour du lieu de la découverte. Depuis, une fouille réalisée dans les forêts avoisinantes par plus de 150 volontaires a également permis de trouver une vingtaine d’autres carcasses de sangliers, d'âges variés. Les résultats des tests de ces animaux sont en attente. Mais, selon des médias locaux, il y aurait déjà des résultats positifs... L'armée aurait également été appelée en renfort pour rechercher des sangliers morts. Enfin, la création d'une zone tampon serait également en projet.

L’Allemagne sur le qui-vive

Du côté allemand, l’inquiétude est vive. Le ministère de l'Agriculture a d’ailleurs souligné qu'il était en contact étroit avec les autorités polonaises et la Commission européenne. Le syndicat allemand des producteurs de porc (ISN) conseille toutefois à ses adhérents de ne pas paniquer et a rappelé l’importance d’une bonne biosécurité dans les élevages porcins.

Fausse alerte en Belgique
En Belgique cette fois-ci, les autorités sanitaires ont déclaré le 4 novembre un nouveau cas de peste porcine africaine sur un sanglier trouvé mort, dans le camp militaire de Lagland, qui se trouve au nord-est de la zone infectée. Néanmoins, l’état de décomposition du cadavre et les analyses de laboratoire ont conclu que la mort de l’animal remontait à plus de six mois, c’est-à-dire avant mai 2019. « Généralement, on considère que le virus est éradiqué quand cela fait 12 mois que le dernier cadavre infecté a été découvert. Avec ce nouveau cas, cela va prolonger le délai de quelques semaines », explique la porte-parole de la ministre, Nathalie Guilmin. En effet, le précédent sanglier testé positif au virus avait été confirmé le 11 août dernier. La surveillance continue.

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