Depuis 2003 Boehringer Ingelheim finance des projets de recherche pratiques de lutte contre le SDRP (syndrome dysgénésique et respiratoire du porc). En 10 ans, ce programme baptisé European PRRS Research Awards a financé des projets de recherche pratiques à hauteur de 750 000 €.
Cette année encore trois projets de recherche se sont partagés 75 000 € (25 000 € chacun).
Détection rapide
Le premier est une procédure de diagnostic au chevet de l’animal pour la détection du virus du SDRP basée sur la méthode LAMP et le séquençage en temps réel de génome entier (POC- PRRS) mise au point par Marti Cortey Marques, professeur associé au département de santé et anatomie animales de l’Université autonome de Barcelona. « Le premier objectif du projet est de mettre au point une méthodologie pour diagnostiquer et caractériser le SDRPV-1 en élevage à l’aide d’outils et d’équipements portatifs, et de générer les résultats en 24 heures environ, explique-t-il. Une fois la méthodologie établie, le deuxième objectif est de la valider avec des prélèvements terrains réalisés dans des contextes de contrôle ou de diagnostic. »
L’entrée du virus via les porcelets
Le second a été attribué à Albert Finestra Uriol, professeur à la faculté vétérinaire de l’Université de Lérida en Espagne, dont les recherches portent sur les voies d’entrée possibles du virus dans les élevages d’engraissement notamment via l’introduction de porcelets négatifs dans des zones à forte et faible densité de production porcine.
Surveiller la qualité de l’air
Enfin, Marylène Tignon, chercheuse au service des maladies virales réémergentes, enzootiques et des abeilles de Sciensano à Bruxelles s’est vue récompensée pour son travail sur une méthode de prélèvement d’air pour détecter et surveiller les agents pathogènes respiratoires dans les élevages porcins. : « La surveillance des agents pathogènes respiratoires dans les bioaérosols dans les bâtiments constituera une stratégie de surveillance respectueuse des animaux, facile à mettre en œuvre et peu chère en alternative aux méthodes de prélèvement traditionnelles individuelles et invasives. Elle permettra une détection plus efficace et précoce d’agents pathogènes émergents et facilitera une mise en œuvre des mesures de contrôle appropriées plus rapide », assure la chercheuse.
Questions brûlantes
« Ce prix est particulier parce qu’il réunit des chercheurs et des vétérinaires praticiens qui décident de financer les trois projets les plus importants qui répondent aux questions brûlantes liées au SDRP », déclare Marius Kunze, responsable services techniques porc global Boehringer Ingelheim, en charge du prix.