Les diarrhées de post-sevrage sont d’origine multifactorielle : elles dépendent de la truie, du porcelet, leur environnement, des E. coli entérotoxinogènes (ETEC) présents en élevage et de la gestion de l’élevage.
Laura Jegou, vétérinaire au cabinet Chêne Vert Lécousse, a présenté lors du dernier congrès de l’AFMVP, le résultat d’une enquête menée entre novembre et décembre 2021 auprès de 30 éleveurs utilisant des supplémentations antibiotiques à visée digestive. Cette enquête a été suivie d’une visite quand les porcelets avaient entre 4 et 10 semaines d’âge.
- 1 / préchauffage : Parmi les 25 élevages sur caillebottis, 60 % avaient une durée de préchauffage insuffisante.
- 2/ abreuvement : Sur les 30 élevages de l’étude, 83 % avaient un débit d’abreuvoir non conforme en post-sevrage. Les débits d’eau étaient généralement au-dessus des recommandations. Le jour de la visite, les élevages avec diarrhées avaient un débit moyen aux abreuvoirs significativement plus élevé que les élevages sans diarrhées.
- 3/ ambiance : Le jour de la visite, la température mesurée au niveau de la sonde était en moyenne de 0,7 °C en dessous de celle affichée sur le boitier de ventilation pour les élevages en diarrhée (contre 0,3 °C pour les élevages sans diarrhée). Les élevages en diarrhée avaient des températures mesurées et affichées plus basses, respectivement de - 1,8 °C et -1,4°C que ceux sans diarrhées.
Préchauffage, abreuvement et chauffage : la vétérinaire conclut : « De nombreux facteurs de risques vis-à- vis des diarrhées de post-sevrage ne sont pas maîtrisés en élevage. »